Vous vous inquiétez parce que, contrairement à ses amis, votre enfant n’a pas de précieux doudou. Le psychologue Pierre Bastien nous explique pourquoi il faut dédramatiser cette absence et comprendre la fonction de cet objet. Pas de panique !
« Le doudou aide l’enfant à lutter contre ses angoisses »
Pour saisir l’importance du doudou chez un enfant, il faut déjà savoir ce que c’est. Le psychiatre Donald Winnicott le définissait ainsi comme un « objet transitionnel ». Selon lui, le doudou est une façon pour l’enfant de se détacher de sa mère et a un rôle protecteur.
Pendant ses premiers mois, un bébé pense en effet que sa mère et lui ne font qu’un et le doudou est une sorte de substitution de cette proximité maternelle.
Pour le psychologue Pierre Bastien, le doudou devient alors « un moyen de lutter contre une angoisse de dépression. » On comprend mieux pourquoi certains enfants pleurent ou ne peuvent dormir sans leur doudou.
« Un doudou, ce n’est pas forcément une peluche ! »
Si l’on pense automatiquement à un animal en peluche, un doudou peut se matérialiser sous bien des formes.
Selon le psychologue Pierre Bastien, « le doudou peut être un objet mais aussi une partie de l’enfant, comme son pouce, une partie du corps de quelqu’un d’autre - j’ai connu un enfant qui malaxait le lobe de l’oreille de son papa ou de sa maman ! - ou un vêtement, etc. »
Le témoignage de Mireille, maman de Louise : « Quand elle était petite, ma fille n’avait pas de doudou à proprement parler : elle suçait nos pulls au niveau de l’épaule quand on la portait ! Et réclamait ainsi des « pulls tout doux » qui lui étaient plus agréables ».
« S’il n’en a pas, c’est qu’il n’a pas besoin d’être rassuré par un doudou ! »
Et si un enfant n’a pas de doudou, est-ce grave ? Selon le psychologue Pierre Bastien, « si l’enfant n’a pas de doudou « classique », comme un ours en peluche, il est fort probable, comme nous l’avons vu, qu’il ait choisi son pouce, un coin de couette etc. Sinon, on peut penser que le maternage et le paternage qui lui ont été prodigués font qu’il n’a pas besoin d’être rassuré par un doudou. »
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