« Tiens, mon enfant n’est plus si petit »... Dans ce nouvel épisode du podcast First Moments, soutenu par Obaïbi, Aurélie, Anna, Jennylie et Rayen racontent ce moment souvent étonnant quand on réalise que son enfant a grandi. Quand les premiers mots font surface, à la naissance de petites sœurs, quand on entend un je t’aime pour la première fois, quand on voit son bambin entrer en maternelle sans un regard en arrière… chaque enfant témoigne à sa manière de son émancipation. Une jolie liste à la Prévert !
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Anna
Donc moi, je suis Anna, la maman de Sacha, qui a maintenant 3 ans, et future maman pour la rentrée d'un deuxième petit garçon. Pour moi, la première fois où je l'ai vraiment ressenti grand, grandir, c'était quand il a pu verbaliser pour la première fois qu’il m’aimait et qu’il m'a dit spontanément : « Maman, je t'aime. » Il était venu me voir dans le salon, et il m'a dit ça comme ça, alors qu'on n'avait pas discuté, on n'avait pas fait de câlin juste avant.
Et alors qu'il y a eu plein de…, il est passé par plein d’épisodes plutôt moteurs avec la reptation, la marche, où déjà je m'étais dit « Oh là là », que ça passe vite et qu’il grandit. Mais au moment où il a su verbaliser vraiment une émotion, et puis en plus, en le disant de façon très claire, et tout seul, ça m'a remuée. Je me suis dit : « Ah, maintenant, il est capable de dire ce qu'il ressent, tout seul. Et ç’a été… Oui, ç’a été un moment très fort au niveau émotionnel, parce qu'en plus, bon, c’était le contenu aussi de ce qu'il disait qui m'a un peu chamboulée. Mais c'est à ce moment-là où j'ai réalisé que bah oui, il avait ses propres émotions, qu'il avait depuis le début, mais qu'il arrivait à mettre des mots dessus.
Aurélie
Je m'appelle Aurélie. J'ai trois filles. Une aînée de 13 ans et des jumelles de 12 ans. On va parler du moment où j'ai trouvé ma grande tout de suite beaucoup plus grande. C'est vrai que le jour où elle est venue voir ses sœurs pour la première fois, elle avait tout juste un an. C'était le lendemain de la naissance des petites. C'est vrai qu'en rentrant dans la chambre, elle a tout de suite paru beaucoup plus grande que la veille.
Alors elle marchait déjà, parce qu'elle a commencé à marcher à 9 mois. Peut-être que la grossesse a aidé, aussi, qu'elle sentait que la famille allait s'agrandir et que ça l'a poussée à devenir un peu plus autonome. Donc elle s'est approchée, comme ça, de ses sœurs. Elle essayait de grimper pour les voir dans leur berceau. C'était très mignon. Après, elle s'est tout de suite investie. Elle voulait donner les biberons. Elle voulait les porter. C'était des bisous, des câlins toute la journée, vraiment un rôle de grande sœur.
Jennylie
Bonjour, je m'appelle Jennylie, j'ai 36 ans. J'ai deux enfants, donc la première qui s'appelle Callie, qui a 11 ans, et la petite dernière, Évie, qui a trois ans. Moi, la première fois que j'ai trouvé que mon enfant n'était plus un bébé, mais vraiment une petite fille, c'est le jour de sa rentrée maternelle, en septembre dernier. Parce que c'est vrai qu'elle avait son petit sac à dos sur elle, elle avait ses petites couettes, et au moment où elle est rentrée dans la salle de classe, en fait, elle ne m'a même pas dit au revoir. Et là, effectivement, c'est là que j'ai trouvé qu'elle avait beaucoup, beaucoup grandi. Et voilà. Et là, j'ai compris que c'était vraiment plus un bébé, mais une petite fille.
Rayen
Bonjour ! Je me présente, je m'appelle Rayen. Je suis la maman d'un petit garçon, Enes, qui a 2 ans aujourd'hui. Alors moi, la première fois que j'ai trouvé que mon fils faisait grand, c’est quand il a commencé à parler. En fait, il a commencé à parler super vite. Environ vers 15 mois, il a marché, et juste derrière, il a enchaîné la parole. Il raconte toute sa vie, et surtout, il se fait super bien comprendre.
Donc moi, ça m'avait beaucoup émue. Je me souviens qu’au début, il disait « papa », « maman », et après, il a très vite enchaîné les phrases. Donc, on lui faisait répéter tout ce qu'on disait. Avec le papa, dès qu'on disait quelque chose, on lui disait : « Voilà, tu dis ça comme ça. » On le reprenait quand il ne prononçait pas bien et, très vite, il a vite compris comment ça fonctionnait. Et à chaque fois, on lui posait la question : « Est-ce que tu veux ? Est-ce que tu veux pas ? »
Et donc il a compris qu'on lui demandait son avis. Donc il a commencé à avoir son petit caractère. Le cerveau humain est quelque chose de vraiment magnifique. Et c’est à cet âge-là qu'on se rend compte de la complexité, vraiment, de ce cerveau : comment il interagit, comment il fait pour réfléchir, comment il fait pour aller chercher ses mots, ses émotions, etc. Il ne nous répondait pas du tac au tac.
Il prenait le temps de réfléchir à ce qu'on lui avait dit, et ensuite de nous apporter la réponse qui, pour lui, était la plus correcte. On ne lui a jamais parlé en mode bébé, c'est-à-dire « Hababa, beubeu ». Non. On lui a toujours parlé comme on parle nous-mêmes, c'est-à-dire à un adulte, en expliquant les mots, exactement comment on les dit et surtout en faisant des phrases vraiment complètes, avec la tournure, et la syntaxe, et la conjugaison exactes. On peut parler avec lui comme avec un petit mec, en fait.
Il a beaucoup évolué à ce niveau-là. Et nous aussi, il nous fait beaucoup évoluer. Donc on fait très attention à ce qu'on dit. On essaye de ne pas trop dire n'importe quoi, ou de faire en sorte qu'il n’entende pas n'importe quoi. C'est un enfant sans écran, donc on a de la chance, encore, que ce qu'il entend, c'est que ce qu'on veut lui véhiculer. Donc on va essayer de tenir le sans-écran jusqu'aux 3 ans. Et pour l'instant, ça fonctionne, il ne réclame pas. Après, il est enfant unique pour l'instant, donc c'est plutôt simple. C'est-à-dire que nous, on se prive pour lui. Donc ça ne nous dérange pas, au contraire. On sélectionne nous aussi l'information qu'on veut regarder. C'est pas plus mal. Il fait vraiment, vraiment grand petit garçon.