Qu’apprend-t-on à l’école ? A lire, à compter, à vivre ensemble…Et si on allait plus loin pour donner aux élèves le goût de s’impliquer et de changer les choses quand c’est nécessaire ?
Certaines écoles sont déjà dans cette démarche, ce sont les écoles « Changemaker ». Recensées par l’ONG internationale Ashoka qui repère les innovations sociales à plus fort potentiel, à travers le monde, elles sont peut-être bien les écoles de demain. Rencontre avec Laura ZIMER, directrice Communication d’Ashoka France.
Qu'est-ce qu' une école « Changemaker » ?
Laura ZIMER : « Les établissements scolaires du réseau des Changemaker Schools Ashoka ont tous comme point commun la volonté de cultiver chez les enfants et les jeunes des qualités d’acteurs de changement, parmi lesquelles la créativité, l’empathie, la prise d’initiative, ou encore la capacité à collaborer. Les pratiques pédagogiques, qui diffèrent largement selon les écoles, permettent ainsi aux élèves d’acquérir la confiance et les qualités nécessaires à grandir comme citoyens autonomes, actifs, créatifs et responsables, conscients des enjeux sociétaux et en mesure de transformer positivement le monde dans lequel ils vivent. Cultivant une forte culture d’innovation collective, ces établissements scolaires ont pour volonté d’avoir un impact au-delà de leurs murs, de diffuser leurs pratiques pédagogiques et d’influencer d’autres acteurs de l’écosystème éducatif, afin d’adapter l’école aux grands enjeux du 21e siècle. »
Pourquoi identifier ces écoles « Changemaker » ? Combien en avez-vous identifié en France et dans le monde ?
Laura ZIMER : « En France, Ashoka a identifié 13 établissements, de la maternelle au secondaire, privés et publics. Dans le monde, près de 300 établissements ont été identifiés dans 34 pays, sur 4 continents.
Grâce à son expertise dans l’identification d’entrepreneurs sociaux pionniers à travers le monde, Ashoka a pu identifier une tendance de fond qui consiste à faire évoluer l’expérience éducative vers ces nouvelles pratiques. Nous avons voulu aller plus loin et explorer les pratiques innovantes aussi dans les établissements scolaires en créant ce réseau des Changemaker Schools pour donner de la visibilité à ces pratiques pédagogiques, et de les connecter à un large réseau mondial d’innovateurs du secteur de l’éducation, qui, collectivement, sont en mesure d’influencer le secteur dans son ensemble et de faire bouger les lignes. »
Quels sont les bénéfices pour les élèves et les enseignants de ces écoles identifiées ?
Laura ZIMER : « Les enseignants se trouvent alors connectés à un réseau international de professeurs, d’experts et d’entrepreneurs sociaux qui se posent des questions similaires et expérimentent de nouvelles pratiques dans le but de transformer la manière dont le système éducatif fonctionne. Au-delà de la valorisation et de la reconnaissance que leur apporte l’appartenance au réseau, les connexions créées par Ashoka, notamment lors de grands temps événementiels français et européens, permettent un échange de pratiques, d’outils et d’idées et le lancement d’actions concrètes qui permettent d’accélérer le mouvement de transformation du système éducatif. Les projets que porte Ashoka comme la réalisation du documentaire Une Idée Folle leur permet plus largement de gagner en visibilité et de diffuser au plus grand nombre leur vision de l’école du 21e siècle.
Les élèves, s’ils le souhaitent, ont également l’opportunité de prendre la parole, de raconter leur expérience de jeunes acteurs de changement, et d’ainsi se faire ambassadeurs d’une nouvelle génération de citoyens responsables. »
Qu’est-ce que ça peut changer pour le monde et l’avenir ce type d’enseignement ?
Laura ZIMER : « Mettre en lumière et connecter les acteurs pionniers permet de déclencher des actions concrètes, autour de piliers clés de la transformation du système éducatif : la formation des enseignants, la relation avec les parents, la citoyenneté à l’école etc. Les expérimentations que lancent les Changemaker Schools et les entrepreneurs sociaux du réseau Ashoka permettent de dégager des méthodes, des outils, des principes clés, qui, diffusés à grande échelle par cette communauté de pionniers, peuvent faire bouger les lignes du système éducatif. Cette initiative permet donc d’accélérer la transformation engagée par ces différents acteurs, grâce à la collaboration et au partage que rendent possible l’appartenance à un réseau comme Ashoka. Par exemple, grâce aux connexions rendues possible par Ashoka, une initiative a été lancée dans la Biovallée, un territoire de la Drôme, autour de l’école du Colibri, Changemaker Schools dirigée par Isabelle Peloux, afin de faire de ce territoire un « territoire éducatif innovant » dans lequel tout jeune qui grandit aura accès à des expériences lui permettant de développer des qualités d’acteur de changement. Le but n’est donc pas de diffuser un « type d’enseignement » précis, mais de donner la capacité à ces acteurs qui réinventent l’école et souhaitent voir émerger une nouvelle génération de citoyens responsables, d’agir collectivement, de gagner en visibilité et en légitimité, pour accélérer la transformation du système.
Si demain, chaque enfant peut développer la confiance et les qualités nécessaires à transformer positivement, à son échelle, le monde dans lequel il vit, nous pouvons espérer voir émerger une société qui sera en mesure de répondre rapidement et efficacement aux grands enjeux sociétaux du 21e siècles, et dans laquelle chaque citoyen saura s’épanouir dans un monde complexe qui change de plus en plus vite. »
Plus d’info sur les Shangemaker School sur le site internet d’Ashoka France
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Certaines écoles sont déjà dans cette démarche, ce sont les écoles « Changemaker ». Recensées par l’ONG internationale Ashoka qui repère les innovations sociales à plus fort potentiel, à travers le monde, elles sont peut-être bien les écoles de demain. Rencontre avec Laura ZIMER, directrice Communication d’Ashoka France.
Qu'est-ce qu' une école « Changemaker » ?
Laura ZIMER : « Les établissements scolaires du réseau des Changemaker Schools Ashoka ont tous comme point commun la volonté de cultiver chez les enfants et les jeunes des qualités d’acteurs de changement, parmi lesquelles la créativité, l’empathie, la prise d’initiative, ou encore la capacité à collaborer. Les pratiques pédagogiques, qui diffèrent largement selon les écoles, permettent ainsi aux élèves d’acquérir la confiance et les qualités nécessaires à grandir comme citoyens autonomes, actifs, créatifs et responsables, conscients des enjeux sociétaux et en mesure de transformer positivement le monde dans lequel ils vivent. Cultivant une forte culture d’innovation collective, ces établissements scolaires ont pour volonté d’avoir un impact au-delà de leurs murs, de diffuser leurs pratiques pédagogiques et d’influencer d’autres acteurs de l’écosystème éducatif, afin d’adapter l’école aux grands enjeux du 21e siècle. »
Pourquoi identifier ces écoles « Changemaker » ? Combien en avez-vous identifié en France et dans le monde ?
Laura ZIMER : « En France, Ashoka a identifié 13 établissements, de la maternelle au secondaire, privés et publics. Dans le monde, près de 300 établissements ont été identifiés dans 34 pays, sur 4 continents.
Grâce à son expertise dans l’identification d’entrepreneurs sociaux pionniers à travers le monde, Ashoka a pu identifier une tendance de fond qui consiste à faire évoluer l’expérience éducative vers ces nouvelles pratiques. Nous avons voulu aller plus loin et explorer les pratiques innovantes aussi dans les établissements scolaires en créant ce réseau des Changemaker Schools pour donner de la visibilité à ces pratiques pédagogiques, et de les connecter à un large réseau mondial d’innovateurs du secteur de l’éducation, qui, collectivement, sont en mesure d’influencer le secteur dans son ensemble et de faire bouger les lignes. »
Quels sont les bénéfices pour les élèves et les enseignants de ces écoles identifiées ?
Laura ZIMER : « Les enseignants se trouvent alors connectés à un réseau international de professeurs, d’experts et d’entrepreneurs sociaux qui se posent des questions similaires et expérimentent de nouvelles pratiques dans le but de transformer la manière dont le système éducatif fonctionne. Au-delà de la valorisation et de la reconnaissance que leur apporte l’appartenance au réseau, les connexions créées par Ashoka, notamment lors de grands temps événementiels français et européens, permettent un échange de pratiques, d’outils et d’idées et le lancement d’actions concrètes qui permettent d’accélérer le mouvement de transformation du système éducatif. Les projets que porte Ashoka comme la réalisation du documentaire Une Idée Folle leur permet plus largement de gagner en visibilité et de diffuser au plus grand nombre leur vision de l’école du 21e siècle.
Les élèves, s’ils le souhaitent, ont également l’opportunité de prendre la parole, de raconter leur expérience de jeunes acteurs de changement, et d’ainsi se faire ambassadeurs d’une nouvelle génération de citoyens responsables. »
Qu’est-ce que ça peut changer pour le monde et l’avenir ce type d’enseignement ?
Laura ZIMER : « Mettre en lumière et connecter les acteurs pionniers permet de déclencher des actions concrètes, autour de piliers clés de la transformation du système éducatif : la formation des enseignants, la relation avec les parents, la citoyenneté à l’école etc. Les expérimentations que lancent les Changemaker Schools et les entrepreneurs sociaux du réseau Ashoka permettent de dégager des méthodes, des outils, des principes clés, qui, diffusés à grande échelle par cette communauté de pionniers, peuvent faire bouger les lignes du système éducatif. Cette initiative permet donc d’accélérer la transformation engagée par ces différents acteurs, grâce à la collaboration et au partage que rendent possible l’appartenance à un réseau comme Ashoka. Par exemple, grâce aux connexions rendues possible par Ashoka, une initiative a été lancée dans la Biovallée, un territoire de la Drôme, autour de l’école du Colibri, Changemaker Schools dirigée par Isabelle Peloux, afin de faire de ce territoire un « territoire éducatif innovant » dans lequel tout jeune qui grandit aura accès à des expériences lui permettant de développer des qualités d’acteur de changement. Le but n’est donc pas de diffuser un « type d’enseignement » précis, mais de donner la capacité à ces acteurs qui réinventent l’école et souhaitent voir émerger une nouvelle génération de citoyens responsables, d’agir collectivement, de gagner en visibilité et en légitimité, pour accélérer la transformation du système.
Si demain, chaque enfant peut développer la confiance et les qualités nécessaires à transformer positivement, à son échelle, le monde dans lequel il vit, nous pouvons espérer voir émerger une société qui sera en mesure de répondre rapidement et efficacement aux grands enjeux sociétaux du 21e siècles, et dans laquelle chaque citoyen saura s’épanouir dans un monde complexe qui change de plus en plus vite. »
Plus d’info sur les Shangemaker School sur le site internet d’Ashoka France
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