Non, les poux n’ont pas le culte de la jeunesse. Si on les retrouve plus souvent sur la tête de nos marmots plutôt que sur la nôtre, c’est que le mode de vie de nos bambins est ultra propice à leur diffusion. La promiscuité et la vie en collectivité sont en effet les deux grands facteurs favorisant la contamination.
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EN CAUSE : LA PROMISCUITÉ
C’est pourquoi les enfants de 3 à 11 ans sont particulièrement touchés par ce que l’on nomme savamment la « pédiculose du cuir chevelu », avec un pic autour de 8-9 ans. Selon l'Assurance Maladie, jusqu'à 20 % des enfants scolarisés sont ainsi atteints par les poux chaque année. Rares sont donc les enfants qui vont y couper au cours de leur scolarité. Mieux vaut vous faire à l’idée et fourbir vos armes.
Si les poux, dont le nom scientifique est « pediculus humanus », ne sautent pas comme les puces, ils rampent beaucoup plus vite qu’on ne l’imagine et possèdent des pattes terminées par des griffes qui leur permettent de s'accrocher solidement aux cheveux.
LES CAS CONTACT
Ils changent donc de tête lors de contacts rapprochés, en glissant d’un cheveu à un autre lorsque les crânes de nos marmots se touchent, au cours d'un jeu ou d'une bagarre. Ou par l’intermédiaire de vêtements comme les bonnets et les écharpes, ou d’objets telles les brosses à cheveux. Pour la petite histoire, du temps des perruques, dont la mode fut lancée par Louis XIII qui l’adopta pour cacher sa calvitie, la cour de Versailles grouillait de ces charmants petits parasites.
IDÉES REÇUES
Contrairement aux idées reçues, la pédiculose n'est pas due à un manque d'hygiène. Le pou s'installe aussi bien sur des cheveux propres que sales et, loin d’être sectaire, ne montre aucune préférence pour un type de cheveu (cheveux secs ou gras, courts ou longs, frisés ou raides...). Inutile, donc, de rajouter un traumatisme en coupant les cheveux de votre enfant.
Par ailleurs, si le fait de s’attacher les cheveux et d’éviter d’emprunter le bonnet de sa voisine ou la brosse de sa meilleure amie peut limiter les risques d’infestation, il n’y a pas de remède efficace à 100 % pour s’en prémunir. Je serais bien tentée de vous vendre la recette miracle de l’huile de lavande pour terminer cet épisode sur une note d'espoir, mais comme je l’ai testée sans succès sur la tête de mes enfants, ce ne serait guère déontologique.
BUBBLEmag
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