Si le sel, ou chlorure de sodium, est nécessaire à l’organisme humain, son excès est délétère car il est à l’origine de certains accidents cardiovasculaires, voire de certains cancers et augmente le risque d’ostéoporose. « Le sel est donc nécessaire, au moins à dose raisonnable », me direz-vous. Certes, mais ce n’est pas la peine, pour autant, de saler les petits plats de bébé. Et voilà pourquoi.
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QUESTION DE PHYSIOLOGIE
D’une part, les besoins en sel des bébés sont minimes : il leur en faut 0,12 g par jour jusqu’à 6 mois, 1 g par jour de 6 à 12 mois et 2 g par jour de 1 à 3 ans. Pour vous faire une idée, une pincée de sel équivaut à 0,5 g. Et d’autre part, leurs reins, en raison de leur immaturité, filtrent trois fois moins le sel que ceux des adultes. En cas d'excès, ils ont donc du mal à éliminer le surplus.
ALIMENTS DÉJÀ SALÉS
Or il faut savoir que tous les aliments que nous consommons (sauf l’huile et le sucre) contiennent naturellement du sel, sous forme de sels minéraux, de sodium et de fluor. Ainsi, les besoins en sel de Bébé sont d’abord couverts par le lait puis, à partir de la diversification alimentaire, par les aliments, sans qu’il soit nécessaire d’en rajouter.
MAUVAISE HABITUDE
Par ailleurs, habituer son enfant à manger salé influencera ses goûts à l'âge adulte. La consommation de sel des Français étant près de deux fois plus élevée que celle prescrite par l’OMS (en moyenne, 8,4 g contre les 5 g quotidiens recommandés), ce n’est pas la meilleure idée.
LES BONS RÉFLEXES
La question n’est donc pas de savoir comment mettre du sel dans l’assiette de votre bébé, mais plutôt comment éviter qu’il y en ait trop. L’erreur fatale est de vouloir saler sa purée parce que vous trouvez cela proprement insipide. Logique, mais à éviter. D’autant plus que les bébés ressentent les saveurs puissance dix car ils ont deux fois plus de papilles gustatives que les adultes !
Après votre main trop lourde, vos ennemis jurés sont les produits alimentaires industriels. Pour séduire le consommateur, les agro-industriels utilisent en effet le sel comme exhausteur de goût. Pas cher et ultra efficace. Ainsi, 80 % du sel que nous consommons est caché dans les produits préparés ; le sel que l’on rajoute, dans l’eau de cuisson ou dans l’assiette, n’en représente quant à lui que 10 à 20 %.
ET LES PETITS POTS ?
Je vous rassure, si vous avez recours aux petits pots tout prêts, pas de souci. Ils sont soumis à des réglementations très strictes et donc cuisinés sans sel. En revanche, mieux vaut oublier les conserves traditionnelles, les soupes et purées en brique, les sauces industrielles, la charcuterie et les boissons gazeuses. Et choisir les fromages les moins salés.
Une astuce pour choisir ses produits : bien lire les étiquettes. Un produit peu salé contient moins de 0,3 g de sel pour 100 g (ou moins de 0,12 g de sodium pour 100 g). À bon entendeur…
BUBBLEmag
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