Mais d'abord, flashback !
Elsa : "Nos premières rencontres avec le « non » version mini remonte aux 14 mois de ma fille. Et quelle fut notre surprise à ce moment-là ! Je pensais (naïvement) que les premiers « non » débarquaient plutôt vers les 18 mois. Je pensais avoir un peu de répit pour me préparer à cette première phase (cruciale) de son développement. En même temps, l'avantage de ne pas être préparé c'est qu'une fois devant le fait accompli, on n’a vraiment pas le choix !
Dans notre cas, à 14 mois donc, nous avons eu droit à des « nooon » nets et clairs pour exprimer son refus de manger la soupe, son refus de faire la sieste, son refus de se mettre dans la poussette, son refus de lui mettre un bob… Bref, de vrais « non » et non seulement ces fameux « non » pour tester l'effet que ça fait. Je me souviens encore de son « Non, maman ! Otto, otto ! » qui traduisait son rejet total de la purée de potiron et sa préférence marquée pour un gâteau (otto = gâteau. CQFD). C'est qu'elle affirme sa personnalité, m'a-t-on dit...
Ceci a duré un temps. Je me suis même posée sérieusement la question « Est-ce qu'on va s'en sortir ? » Et la réponse est oui… mais juste le temps de souffler pour récupérer avant la version un brin plus musclée, celle qui arrive généralement autour des 2 ans, aussi appelé le "terrible two".
Des « non » pour tout et pour rien
Elsa : "C’est du non à toutes les sauces, des « non » en veux-tu en voilà, des « non » pour tout et pour rien, accompagné de petites crises, de grosses crises… mais parfois sans crise.
Scène #1 : C’est l’heure du dîner. Au menu, soupe et riz aux petits légumes. Je laisse le choix à ma fille de commencer par l’un ou l’autre, elle me répond « Non maman ! Pas de soupe, pas de riz ! ».
Scène #2 : C’est l’heure d’aller chez la nounou. Il pleut dehors. Pas question de mettre des baskets mais elle peut choisir la paire de bottes à mettre. « Non maman, pas les bottes ! Ni les roses, ni les rouges » dit-elle. « Alors là ma fille, tu n’as pas le choix : il pleut dehors et tu dois mettre des bottes ». Elle me regarde avec un air déterminé et me lance son fameux : « Et non et non ! »…
Bref, des scènes comme ça, il y en a tous les jours et, à deux ans et demi, ses « non » font partie de notre quotidien. On essaye, avec plus ou moins de succès, de gérer chaque non, chaque situation en se répétant inlassablement que si ma fille nous en fait voir (parfois) de toutes les couleurs, c’est tout simplement la preuve que tout va bien.
Car c’est aussi dans l’opposition que nos petits forgent leurs personnalités. Il suffit de savoir rester ferme sur l’important et de les laisser mener leur barque sur les petits détails. Elle ne veut manger ni la soupe ni le riz ? Ben tant pis, du moment qu’elle ne mange rien d’autre à côté. Elle ne veut pas mettre ses bottes ? Ben là, désolée ma puce, mais c’est maman qui décide.
Le plus difficile parfois, c’est d’y croire soi-même : difficile d'avoir l'air sérieux quand on n’a qu'une envie, celle d’éclater de rire devant son air sérieux de petit tyran."
Et chez vous, ça se passe comment ?