Préparez-vous à l'arrivée d'un bébé
Oum, maman de Rita, 2 ans : "Enceinte, j'ai dévoré plein de livres pour me préparer à l'arrivée de mon bébé qui grandissait en moi... Je pensais être armée, je m'attendais à ce que ma fille ne fasse pas ses nuits avant des années lumière, je m'attendais à ce que l'allaitement se passe comme sur des roulettes (c'est inné, je me suis dit ! Grossière erreur !), je m'attendais à ce que mon bébé s'apaise au contact de sa maman (moi !)... Je m'attendais à beaucoup de choses et rien ne s'est vraiment passé comme je le pensais. J'étais prête, et à la fois je n'avais pas assez anticipé l'imprévu."
Il faut savoir que chaque bébé est différent
Sonia, maman de Lilo, 3 ans : "Non, l'allaitement ce n'est pas inné. Oui, il existe des bébés qui font leurs nuits avant même leur sortie de la maternité. Et non, les bébés ne s'apaisent pas systématiquement au contact de leur maman. Chez nous, on a eu des moments difficiles. Des pleurs qu'on n'arrivait pas à expliquer avec le papa. On a même créé une liste, une espèce de check-list pour être sûr de n'avoir rien oublié : biberon/sein, couche, pas de fièvre, pas de colique etc..."
Pleurer est un moyen pour un bébé de s'exprimer
Tristan, papa de Zoé 2 ans : "On a eu des moments de découragement, des moments où, à la fatigue, vient s'ajouter la frustration, l'impuissance mais aussi la culpabilité... et la colère. La colère devant un petit être avec lequel tout moyen de communication ne semble pas fonctionner. La culpabilité de ne pas se sentir à la hauteur d'un bonheur qu'on a voulu, attendu. La frustration de ne pas pouvoir faire autrement... Et puis avec ma femme on a compris. On s'est renseigné auprès du pédiatre, de la PMI. On a lu d'autres livres, des articles sur Internet, des billets dans des blogs. Et on a compris. On a compris que les pleurs de Zoé étaient sa façon de communiquer. Communiquer un besoin physiologique certes, mais aussi émotionnel."
Il faut identifier les différents pleurs
Mélanie, maman de Raphaël, 4 ans : "On a constaté que chaque pleur de Raphaël était différent. Les pleurs qui montent crescendo ? C'est l'heure du biberon. Les pleurs en fin de journée ? Il évacue son stress. Les pleurs saccadés, fatigués ? Il est probablement fatigué. Il hurle, se tortille ou au contraire pleure doucement comme si il souffrait ? Il a peut-être mal quelque part. On a aussi compris qu'il fallait accepter ses pleurs, accepter de la voir pleurer dans mes bras, dans les bras de son papa. Comme quand une amie chère à soi, à cause d'un chagrin d'amour ou un boss tyrannique, a besoin d'une épaule pour pleurer. On la laisse pleurer, vider son sac. Et bien c'est pareil avec son bébé. Il suffit parfois de le laisser pleurer, tout en le câlinant, en lui chantant une chanson, en lui murmurant des mots reposants."
Et quand ça ne va pas toujours pas ?
Quand on sent cette boule monter en soi, compresser sa respiration... Il ne faut pas hésiter à mettre son bébé dans son lit, lui expliquer que maman ou papa a besoin de prendre l'air, de s'aérer l'esprit... Qu'on ne sera pas très loin, qu'on n’en aura pas pour longtemps. Chaque situation est différente. Chaque bébé est différent. Il faut savoir s'écouter et faire confiance à son instinct.