C’est la rentrée et, avec le mois de septembre, la course des inscriptions aux activités extrascolaires. Entre le sport, la musique, les ateliers divers et variés, certains enfants ont des agendas de ministres. Comme si plus on leur donnait la possibilité d'acquérir des compétences variées, plus ils seraient des individus aboutis…
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RISQUE DE SUR STIMULATION
Attention, car cette stratégie peut occasionner quelques déconvenues. Outre le fait que peu d’enfants vont persévérer dans l’une ou l’autre de ces activités – souvent à la grande déception des parents –, plane aussi le danger de la sur-stimulation.
Comme l'explique Pascale Toscani, docteure en psychologie cognitive, « si l’enfant doit être stimulé, il ne doit pas l’être trop ». Et d’ajouter avec humour qu’il faut éviter de l’arrosage à l’inondation.
LE MODE PAR DÉFAUT
Pourquoi ? Parce que, pour notre équilibre psychique, notre cerveau a besoin de pause, c’est à dire de se mettre “en mode par défaut ». Un état qui s’active lorsqu'un individu n'est pas focalisé sur le monde extérieur. Il est essentiel pour le développement d’une pensée intérieure indispensable à la construction de soi. Or, lorsque l’on multiplie les activités, on empêche l’enfant de pouvoir basculer dans ce réseau, son cerveau étant constamment sollicité. Ne rien faire, être perdu dans ses pensées, rêvasser au fond du canapé ou planqué sous sa couette, en mode ado grosse flemme… tout cela est donc essentiel (à condition d’éviter les écrans bien sûr !).
CONCLUSION
Si entre les multiples activités extrascolaires, les sorties en famille, les copains et les devoirs à faire, votre enfant n’a plus une minute pour s’ennuyer, c’est qu’il est temps de revoir son agenda… Rappelez-vous, votre enfant n’est pas ministre. Bientôt je n’en doute pas !
BUBBLEmag
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