POUR FAIRE BONNE FIGURE
Avez-vous remarqué que le politiquement correct a la dent dure quand il s’agit de la parentalité ? Il y a des choses qui ne se disent pas, même si on les pense très fort. Au hasard : détester être enceinte, ne pas vouloir allaiter, ne pas aimer jouer avec son enfant, avoir la flemme de préparer des purées maisons, ne pas vouloir d’un deuxième, vouloir s’enfuir TOUTE SEULE au bout du monde, ne plus supporter d’entendre « Mamaaaaan ! » toutes les cinq minutes…
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PAS SI SEUL.E
Bref : ne pas se conformer à cette mère parfaite que la société nous désigne comme modèle, n’est pas chose aisée. Et pourtant… Quand on commence à parler de nos vrais ressentis sous le manteau, les langues se délient et les aveux fusent. On réalise alors que l’on est loin, très loin d’être la seule mère au monde à trouver que son « mignon petit collier de nouilles » est en réalité très moche.
À BAS LA CULPABILITÉ
De là à penser que la mère parfaite n’existe que dans les guides de puériculture, il n’y a qu’un pas. Alors, docteur, est-ce mal ? Si j’en crois les nombreux articles lus ici et là – et ma psy –, on ne peut se blâmer de ressentir ce que l’on ressent. Et se flageller n’est en rien productif.
D'une part, parce que l’enfant ressent et voit tout : votre démotivation à jouer avec lui, votre peu d’entrain pour son dessous de plat qui ne ressemble à rien, votre mâchoire crispée quand il vous appelle pour la énième fois… Bref, essayer de lui cacher vos émotions et faire bonne figure ne prend pas.
D’autre part, parce qu'il ne faut pas confondre absence d’amour maternel et flemme d’éplucher des légumes, hâte d’accoucher ou besoin de solitude. Non. On peut très bien aimer son enfant éperdument et se boucher le nez en changeant ses couches.
Alors la prochaine fois que vous hésitez à avouer ce que vous pensez vraiment, relativisez et acceptez-vous comme vous êtes. Unique, imparfaite et mère aimante. Vous vous ferez des amies, croyez-moi.
BUBBLEmag
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