Le mystère a été élucidé par la science : notre besoin de sommeil dépendrait de nos gènes, et non d’une grosse flemmardise…
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QUESTION DE GÈNE
Plusieurs équipes de chercheurs ont décelé chez les petits dormeurs la présence de mutations dans le gène BHLE41. Une étude a notamment été menée en 2014 sur quelque 200 enfants jumeaux qui a montré comment ces mutations permettaient à certains non seulement de se satisfaire de cinq heures de repos nocturne, mais aussi de récupérer plus facilement après une nuit blanche.
C'est ce qui explique pourquoi certains nouveau-nés dorment vingt heures par jour, quand d'autres se satisfont de quatorze heures. Nous n’avons pas tous le même modèle, c’est certain… Une tendance qui se confirme, ou pas, à l’adolescence : on parle alors de « petit dormeur » quand on dort moins de six heures par jour et de « grand dormeur » quand on a besoin de plus de neuf heures de sommeil.
COUCHE-TARD OU COUCHE-TÔT ?
Contrairement aux croyances, il ne faut pas confondre petits et grands dormeurs avec les « couche-tôt, lève-tôt » et les « couche-tard, lève-tard » qui, au final, ont un sommeil aux horaires décalés mais identique en termes de temps. Étonnant d’ailleurs de voir combien les habitudes de sommeil peuvent varier dans une même fratrie !
LE TEST DE LA SIESTE
Un bon moyen de savoir si votre enfant est un petit dormeur est d’observer comment il se comporte le soir quand il n’a pas fait de sieste : s’il reste calme, il s'agit sans doute d'un petit dormeur. S’il est excité ou ronchon, c’est qu’il lui manque sûrement du temps de sommeil. Et dans ce cas, au lit fissa !
NE PAS FORCER
Attention, si votre enfant est un petit dormeur ou un couche-tard, sa hantise sera sans doute de se retrouver seul dans son lit et dans le noir à attendre Morphée en vain. Son anxiété risque alors de le conduire à s’endormir encore plus tard. Mieux vaut dans ce cas l'autoriser à lire un livre ou à écouter une histoire, le temps qu’il trouve le sommeil. Sans aller bien sûr jusqu’à des heures indues.
Rassurez-vous, enseignants et spécialistes du sommeil sont catégoriques : dormir peu ou beaucoup n'influe pas sur les capacités d'apprentissage, pourvu que l'on respecte les besoins de sommeil propres à chaque enfant. Reste à poser le bon diagnostic !
BUBBLEmag
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