Pour aider vos enfants à réfléchir et à se poser des (bonnes) questions, appuyez-vous sur un texte lu ensemble pour guider sa réflexion, comme le propose Jean-Claude Bardeau, professeur des écoles. Votre enfant n'est jamais trop jeune pour se poser des questions, ne le surprotégez pas : vous serez surpris de la profondeur et de l'inventivité de ses réflexions. Habituez-le à débattre et échanger des points de vue, sans le prendre de haut. Vous ne le préparez que mieux à devenir un jeune tolérant, à l'écoute, et doté d’un bon sens civique.
Appuyez-vous sur un texte
L'idée de base est - à partir d'un support - de formuler ou reformuler une question de la façon la plus simple et claire possible.
Ce que vous pouvez faire : Après la lecture d’un conte où un enfant a désobéi à ses parents, vous pouvez lancer la discussion avec des questions telles que : « A quoi sert un papa/une maman ? », « Un enfant a-t-il le droit de tout faire ? », « Doit-on toujours obéir ? »L’avis de l’instituteur: “Même si l’enfant ne pose pas de questions à la fin de la lecture, il faut l’encourager à réagir et lancer la discussion. La lecture d’un texte sera ainsi validée par la discussion qui suivra."
Tout peut être sujet à débat et à discussion, un texte, une histoire, mais aussi des événements de la vie quotidienne. Après une frayeur, demandez-lui : « C’est quoi avoir peur ? »
Incitez- les à se poser des questions
Garder en tête que l’important n’est pas la réponse mais la question : philosopher, c’est se poser des questions. Et ça s’apprend.
Ce que vous pouvez faire : Apprenez-lui à débattre à partir de questions simples, sur n’importe quel sujet et à tout moment. Demandez-lui par exemple « Quel temps fait-il ? », et parlez-en.
L’avis de l’instituteur : “Il est important de demander à l’enfant de motiver sa réponse. S’il répond “il fait beau” à la question “quel temps fait-il?”, il faut lui demander d’expliquer ce qui lui permet d’affirmer cela. Celui lui apprendra à réfléchir à ce qu’il avance et à construire sa réflexion.”
Le débat est le centre de la pratique, vous pouvez aussi profiter de la présence de ses amis pour en lancer un !
Guidez sa réflexion
Ne vous posez pas en détenteur du savoir mais en partenaire de réflexion.
Ce que vous pouvez faire : Adoptez des positions contraires à la sienne, ou poussez le à douter avec des formules telles que : « Es-tu sûr que.. ? » ou « Pourquoi dis-tu que... »
L’avis de l’instituteur : “Apporter la contradiction ne signifie pas lui donner tort. Le but est d’abord de lui montrer qu’il existe d’autres avis que le sien, et d’autres réponses possibles que les siennes.”
La liberté de parole est importante, mais prévenez-le quand-même que ça ne lui donne pas le droit de dire n’importe quoi.
Qu'en pensez-vous ? Dites-le en commentaire !