Fascination pour Halloween, curiosité pour les histoires de fantômes, attirance pour les déguisements de félins rugissants… Certains enfants adorent faire peur et se faire peur. Faut-il s’en inquiéter ? Que nenni ! Cela ne fera pas d’eux, pour autant, des monstres assoiffés de sang !
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UN COMPORTEMENT ANCESTRAL…
Depuis la nuit des temps, et les contes pour enfants ne font pas exception entre le Petit Chaperon rouge, Hansel et Gretel, Le Petit Poucet ou encore Barbe Bleue, l’homme convoque ses peurs pour mieux les évacuer et se rassurer.
… POUR SE RASSURER !
Dans son livre Psychanalyse des contes de fées, le psychologue américain Bruno Bettelheim explique le processus psychologique à l’œuvre : « À mesure que l’enfant se familiarise avec les contes de fées, les aspects effrayants tendent à disparaître, tandis que les traits rassurants gagnent en importance. Le déplaisir initial de l'angoisse devient alors le grand plaisir de l'angoisse affrontée avec succès et maîtrisée. »
Et en effet, les histoires qui font peur finissent en général plutôt bien. Les enfants observent que, malgré les évènements effrayants, voire terrifiants qui s’y produisent – comme la grand-mère dévorée, les enfants capturés ou abandonnés, les épouses assassinées –, le bien triomphe toujours du mal.
Quant aux maquillages de zombies, aux histoires de revenants et aux panoplies de félins, il suffit de dire stop. On se démaquille, on met fin à l’histoire et on range ses déguisements. Et tout redevient normal.
Une pensée rassurante, qu’ils pourront convoquer lors de situations personnelles inquiétantes pour se donner du courage !
BUBBLEmag
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