Dans les années cinquante, le pédiatre britannique Donald Winnicott met en lumière la fonction du doudou en le qualifiant d’ « objet transitionnel ». C'est-à-dire un objet qui aide à faire la transition entre une étape psychologique et une autre.
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POUR GÉRER LA SÉPARATION
Dans les premiers mois de son existence, l’enfant confond son corps et celui de sa mère, il ne se sait pas distinct. En grandissant, il va petit à petit prendre conscience de deux choses essentielles. D’une part que sa mère (ou sa figure d’attachement) et lui font deux. Et d’autre part qu’il est dépendant d’elle pour sa survie. Résultat logique : si je sais que ce qui me nourrit peut disparaître, ce n’est pas super rassurant et je vais donc m'inquiéter, un peu. Beaucoup. Dans la majorité des cas, cela va donc faire naître chez l’enfant une véritable angoisse de séparation.
Le doudou va alors lui permettre de lutter contre cette peur, en l’aidant progressivement, par sa présence rassurante, à faire la transition entre la croyance que son corps et celui de sa mère ne font qu’un et l’acceptation du fait qu’il est un être à part, unique. Merci peluches, nounours et bouts de tissus.
LES CRITÈRES DU BON DOUDOU
Pour votre gouverne, sachez que c’est toujours l’enfant qui le choisit. Mais si on ne peut guère deviner qui sera l’élu de son cœur, on sait que deux éléments majeurs interviennent dans son choix : la capacité du doudou à retenir les odeurs, et sa douceur. D’où l'appellation « doudou », qui proviendrait du redoublement infantile du mot « doux ».
Une dernière chose : si la plupart des enfants jettent leur dévolu sur une peluche ou un morceau de tissu, certains enfants n’en ressentent pas le besoin : il n’est donc pas forcément indispensable ! Et d’ailleurs tant mieux, cela vous évitera les affres du doudou perdu… mais ça c'est une autre affaire.
BUBBLEmag
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